Au départ, il y a de cela plus de 15 ans (peut-être même 20 si ça se trouve), nous avions acheté un fauteuil et 2 canapés. De très bonne qualité. Qui nous plaisaient.
Oui mais voilà, quelques années plus tard, les fringants canapés avaient pris un bon coup dans la tronche.
Alors on ne dirait pas comme ça, mais les assises étaient irrécupérables, même après de multiples lavages, et celle du fauteuil avait même des trous dus à des morsures de lapin (Monsieur Rouge ne résiste à aucun animal, et c’est bien dommage quelquefois).
En 2011, j’avais recouvert les coussins. Une semaine de boulot non stop. J’avais retracé les patrons et cousu à même les coussins des housses qui s’arrêtaient aux zips. Ça allait très bien, sauf quand on voyait un petit bout de jaune par-ci par-là quand les coussins bougeaient un peu.
Nous étions quand même contents de notre nouveau salon. (les grannies épinglés c’était pour voir comment ça ferait si j’en mettais sur les bords)
Tout allait bien tant que cet ensemble gardait l’apparence du neuf… C’est à dire tant que nous n’avions pas de chien dans la maison. Monsieur Rouge avait alors son fauteuil, je me contentais du canapé 3 places et notre chien du 2 places (donc du plus clair, logique…).
Donc notre adorable chien -le plus gentil, le plus sage et le plus intelligent du monde- s’étalait sur le canapé vert, bavait un peu dessus à l’occasion, y laissait des touffes de poils, etc etc. Quand il est parti au paradis (impossible qu’il soit allé ailleurs), nous avons accueilli une furie nocturne , bien plus remuante que lui mais qui tout naturellement préféré le canapé vert à son pourtant douillet panier.
Bref, les coussins de mes canapés étaient encore une fois devenus irrécupérables au lavage et je commençais à détester le jaune de la structure. Mais pas envie d’investir dans de nouveaux alors que ceux-ci sont encore très confortables.
Grâce à la magie d’internet, je suis tombée sur différents articles, chez Passé recomposé, À l’ombre du marronnier, Humanosphère, un lien que je ne retrouve malheureusement plus, d’une blogueuse qui a repeint tout son salon avec son mari, et les résultats de différentes expériences de ce style chez Bricole et casserole.
Avant de me lancer, j’ai teint à la machine (40°) un immense morceau de toile blanche que ma mère m’avait donné. Je voulais du gris, j’ai donc choisi une teinture noire, qui a donné un gris bleuté du plus bel effet (pour éviter les chmirages, c’est mieux de couper le tissu). Puis je suis allée acheter mon matériel, et j’ai bien sûr oublié le papier à poncer fin et je n’ai pris que de la peinture acrylique satinée (peinture dépolluante, avec un écolabel, teinte noir d’encre qui est exactement celle de mon tissu!).
J’ai protégé le sol autour des canapés avec des sacs poubelle 130l coupés, et en avant!
La première couche est très diluée, pour que la microfibre (ou je ne sais plus quoi comme tissu) en boive un maximum. Évidemment, la première couche ne couvrait pas vraiment le tissu (hum, quel beau vert, on en mangerait).
La deuxième couche (non diluée) couvrait plus. Et la 3e était la bonne.
La peinture a rigidifié le tissu et lui a donné un aspect cuir ou simili cuir que j’aime beaucoup. Surtout que ce ne sont pas les endroits sur lesquels on va s’asseoir…
Après la peinture, la couture! J’ai noté sur toutes les pièces à quoi elles correspondent et décousu les coussins pour récupérer les zips et les dos en je ne sais quelle matière un peu extensible. Et faire les patrons.
Au départ je voulais faire les housses avec ma toile épaisse, mais après avoir fait le premier coussin (le dossier du fauteuil), je me suis aperçue que c’était un peu trop mou et j’ai dû faire une pince au dos pour supprimer le trop de tissu. Du coup j’ai cousu toutes les pièces de ma toile sur la microfibre existante.


J’adore la parfaite concordance de couleur entre la peinture et le tissu!
J’ai l’impression que ce chantier ne finira jamais, tellement c’est loooong de coudre un seul coussin. Mais il faut que je me dépêche un peu, parce que notre furie nocturne résiste mal au plaisir de déchiqueter ce qu’elle peut…